Quotas? … ou pas?

Cette semaine, je voudrais vous parler des quotas et pourquoi je suis en faveur d’en avoir… Désolée de casser le suspense dès la première ligne, mais ce que je voudrai à travers cet article, c’est d’avoir votre opinion sur ce sujet très controversé.

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Qu’est-ce qui vous a motivé à faire le métier que vous faites ?

Mon métier actuel est Directrice Santé Sécurité d’un grand groupe industriel, présent dans 80 pays. Nous sommes une industrie dangereuse et les pays dans lesquels nous travaillons n’ont pas toujours une culture sécurité très forte.

J’ai pris ce job car, après 30 ans dans des postes opérationnels à travers le monde, j’ai développé une vraie passion pour la santé sécurité. J’ai dirigé des opérations au Nigeria, Angola, en Chine, bref dans des pays où malheureusement les morts industriels ne sont pas rares

Sauf que je refuse cette fatalité. Et surtout je savais que la pire chose qui pouvait m’arriver en tant que manager, était que quelqu’un meure dans une de mes opérations et que j’en ai une part de responsabilité. Soit parce que je n’ai pas mis en place les processus adéquats, soit pour ne pas avoir formé les gens comme il fallait.. etc.

Comment peut-on continuer à se regarder le matin dans la glace avec un tel poids sur la conscience ?

Le temps aidant, j’ai décidé d’en faire mon métier. Le nombre d’incidents a beaucoup réduit depuis ma prise de poste grâce aux plans d’action que j’ai mis en place. Quelle plus belle récompense que de savoir qu’on a contribué à sauver des vies ?

Pouvoir combiner travail et valeurs – le rêve !

Dans quelle mesure peut-on encore parler de métiers pour hommes et de métiers pour femmes ?

Je pense qu’il y en a de moins en moins. Il y a 30 ans, j’étais une pionnière à aller travailler sur plateforme pétrolière, en pleine mère, seule femme au milieu de 80 hommes. Aujourd’hui mon ancienne boite recrute 25 à 30% de femmes pour ce métier. Il y a un mois, les premières « sous-marinières » embarquaient.. etc

Aujourd’hui toutes ces pionnières ont pavé le chemin et rendu la tâche plus facile pour les suivantes.

Mais surtout, il existe de moins en moins de métiers très physiques, où la force physique ferait la différence. Le droit des travailleurs fait qu’on doit limiter le poids qu’on peut transporter (par exemple) – et ce n’est pas si compliqué. Les hommes peuvent peut-être porter en moyenne des charges plus lourdes que les femmes, mais ce faisant, ils endommagent leur dos à la longue et la plupart des boites ont des programmes ergonomiques.

Donc si on enlève l’élément physique – qu’est-ce qui rend un métier masculin, à part la culture ? Et la culture, heureusement c’est fait pour évoluer.

Je parle surtout ici des femmes dans les métiers d’hommes, car c’est un peu ma spécialité et le sujet de mon blog

Je connais beaucoup moins la problématique inverse – mais je soutiens tout autant les hommes qui se lancent dans des carrières dites « féminines »

Comment faites-vous pour gérer le stress au travail ?

J’ai la réputation de très peu stresser au travail et de désamorcer les conditions de stress.

Pourquoi stresse-t-on ?

Ça peut être car on a peur d’un résultat ou d’une réponse… donc hors de notre contrôle. Stresser ne va pas faire changer les choses. Donc essayer de penser à autre chose

Ou, on a peur d’une discussion qu’on doit avoir et qui va être difficile.. du coup on tend à la repousser. Sauf que plus on repousse, plus on stresse. Et souvent la discussion s’avère moins terrible qu’on ne l’imaginait… donc au contraire, provoquer la discussion le plus vite possible et s’en débarrasser

Ou, on a un projet à terminer… donc sous son contrôle… et bien on se met au boulot, on y met toutes ses tripes… si on sait qu’on a fait de son mieux.. plus besoin de stresser

Enfin, réfléchir aux conséquences potentielles de ce qui va se passer… par exemple, se faire engueuler par son chef. Sauf si c’est trop régulier, c’est juste quelques mauvaises minutes à passer et ensuite on essaye d’apprendre de nos erreurs pour que ça n’arrive pas de nouveau. Et ledit chef va justement apprécier cela