Enfant ou carrière, il faut choisir… ou non
La question que beaucoup se pose : Peut-on être un bon parent et avoir une carrière ?
Evidemment! Et je vous explique pourquoi ici.
La question que beaucoup se pose : Peut-on être un bon parent et avoir une carrière ?
Evidemment! Et je vous explique pourquoi ici.
Comme environ 30 % des gens, j’ai rencontré mon mari au travail… sauf que notre travail était sur plateforme pétrolière au Nigeria. La première fois que je l’ai vu, j’étais coiffée d’un casque de travail et de bottes de sécurité aux pieds. Le romantisme absolu.
La suite ici…
Comment s’imposer en tant que femme dans une inustrie quasiment exclusivement masculin ?
(spoiler : ne faites pas comme moi à 22 ans).
Vous avez toujours rêvé de savoir comment ça se passe pour une jeune femme de 22 ans de se retrouver sur une plateforme pétrolière, en pleine mer, au milieu de 80 hommes, à Warri au Nigeria?
Votre vœu est enfin exaucé – mon article – 2ème partie ici
Avec une semaine pareille, je devais bien y consacrer un article – Un livre publié, une conférence, la sortie du magazine Bossie – tellement de choses…
Et ça se passe ici…
J’ai travaillé toute ma vie dans des milieux très masculins. J’ai commencé ma carrière sur une plateforme pétrolière en pleine mer, au Nigeria (Je raconte ces aventures d’il y a 30 ans sur mon blog. www.lapetroleuse.com . Puis j’ai continué toujours dans le monde du pétrole. Pionnière, seule femme, mais j’ai vu les femmes arriver au cours des années . Et maintenant je suis dans le ciment. Pas beaucoup mieux !
Ça n’a pas toujours été facile. Je crois que le plus dur au début était d’être seule femme.. Vraiment seule. Pas seulement au travail, mais aussi le soir, avec aucune autre présence féminine et pas de moyen de communication pour parler aux copines/familles (il y a 30 ans, pas d’internet ou autre moyens de communication !).
Au niveau de travail, j’ai eu le droit à des tests, des épisodes de sexisme ordinaire réguliers.. etc. Dans ce cas, il faut faire front. Avoir confiance en soi et avoir des supporters sur qui s’appuyer aide, mais une bonne dose d’humour est indispensable ! La manière la plus efficace qui existe pour dédramatiser une situation. Mais j’avais aussi beaucoup d’avantages. Par exemple sur un rig, il y a 80 hommes. Ils étaient toujours prêts à m’aider même quand je ne demandais rien. Mais aussi, quand on va voir un client qui ne s’attend pas à voir une femme, et encore moins une qui sache de quoi elle parle, on le déstabilise suffisamment pour obtenir de bon deals.
Ensuite, concernant la carrière elle-même et comment évoluer dans le groupe. De nouveau cela n’a pas été facile, mais je ne suis pas sure que cela soit pire qu’ailleurs. Dans le monde du pétrole, les relations sont très frontales, de manière générale. Quand on affronte du sexisme, on sait ce qu’on affronte et on peut le combattre. Je préfère cela de loin à des ambiances plus feutrées mais où les couteaux se plantent dans le dos !
» Puis je rencontre les recruteurs à notre forum annuel entreprises – étudiants. Tout se passe bien jusqu’à ce que je leur exprime mon intérêt non pas pour un poste en centre de recherche mais bien pour celui d’Ingénieur Terrain. Il me faut plus d’une heure pour les convaincre qu’effectivement je réalise la folie qui m’habite, moi une femme, à vouloir postuler pour une telle position, mais que malgré tout j’ai la prétention de croire que je pourrais peut-être y arriver si ces messieurs voulaient bien me donner une chance de leur prouver ce que je sais faire ou au moins me donner un questionnaire à remplir. Ils finissent par me le donner, clairement plus pour se débarrasser de moi que convaincus du bien-fondé de mes propos. »
Et aujourd’hui, le recrutement dans ces métiers dits « masculins » – comment ca se passe?
Voir mon article sur le Blog de l’Usine Nouvelle
Et nous débarquons en janvier 97, avec Charlotte, ses deux ans tout neufs et Maëlle tout juste trois mois, à Jakarta.
NIGERIA, LE RETOUR
Mon retour au Nigeria est similaire au premier voyage moins la surprise. Je promène autour de moi un air blasé qui me paraît être l’attitude convenue d’une ancienne à son deuxième voyage, auréolée de mon succès au centre. Cette fois, on est venu me chercher. Ca tombe bien car malgré mon air sur de moi, je suis seule aujourd’hui et je n’ai pas vraiment envie d’affronter la meute des taxis en solitaire. Puis l’hôtel. Seule, je prends plus le temps d’observer autour de moi. Pour remarquer que cet îlot de luxe au milieu de la capitale Nigériane, est rempli d’homme d’affaires qui mangent seuls en lisant un journal, pris dans le salon Air France des hommes qui voyagent en classe business. Ils ont tous l’air de s’ennuyer mortellement et ne parlent surtout pas aux autres personnes qui fréquentent le bar de l’hôtel. Combien de temps avant que je commence à leur ressembler ?